Metal extrême passion d'une profane
Ah ben pour une découverte, c'est une découverte! Ambiance bac à sable avec de jeunes, très jeunes clients parmi lesquels mes 47 berges et mon treillis font tache!
L'ambiance est à tout le moins colorée, noire, rose fluo, chaussettes et bas rayés, maquillages de poupées scintillantes : merde, les mangas se sont incarnés! C'est rigolo comme tout!
La musique : ben heu, indigente. On flirte avec le métal, le glam rock et la variette à deux cts d'euro. Je retrouve Nico, du groupe Night:Fall, qui m'explique que ce que j'entends n'est pas représentatif et ça me rassure un peu. Mais je jouis du spectacle visuel, c'est toujours ça! Et Damien le barman est sympa ce qui atténue le décalage des générations que je ressens.
Apparemment, les fans du visual kei attachent beaucoup d'importance non seulement au look mais aussi au "smell" : bon diou, quelle odeur!
J'ai l'impression d'être dans la peau d'une mouche enfermée dans une bonbonnière : vanille, coco, fraise et autres senteurs sucrées entêtantes, c'est à vomir! J'en arrive à souhaiter que quelqu'un pète pour avoir un peu d'air frais ! Ce qui arriva quand, excédée par l'odeur de bonbon anglais d'une gamine collée à nous, odeur qui dénaturait la saveur de ma pinte, je lâchai une flatulence qui fit fuir la môme dans une envolée choquée et froufroutante !
Finalement, je fuis cet enfer visuel et olfactif pour me réfugier au bar, un peu plus viril et me console en demandant à Guillaume de balancer un peu de Slayer (il déteste!) ce qu'il accepte de plus ou moins bonne grâce et je le remercie de ma replonger dans le monde des métalleux qui sentent bon la bière et la sueur.
Ce doit être ça, le conflit des générations mais je suis sure d'une chose : le métal restera quand le visual kei aura été oublié de tous