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THE CROWN Royal Destroyer (chro)

Heureusement que je pars du principe que l'habit ne fait pas le moine car la pochette, signée Christian Sloan Hall, est d'un cheap ! 

Je lance le bouzin pour un Baptized in Violence de bon augure, petite mise en bouche de 01:18 mn qui ouvre de bonnes perspectives sur ce qui suit.

Mais dès ce premier morceau, quelque chose me dérange, une impression qui non seulement ne me quittera pas pendant les presque 46 minutes que dure cet album mais qui, pire ! va m'empêcher de rentrer complètement dedans malgré des réglages au poil de cul.

On enchaîne sur Let Hammering Begin et pas de doute, ça cogne fort ! Henrik Axelsson cogne sur ces fûts comme si sa vie en dépendait, la bass lourde qui pulse comme la douleur, des guitares qui se déchaînent à environ 5 minutes... on est sur une bonne cuvée, pas de doute. Et ce n'est pas Motordeath qui déçoit ! Rapide, agressif, violent, c'est un morceau dans la grande lignée de ce que The CROWN peut offrir dans ses grands moments.

Et là, crac ! Une voix de chippendale de l'Enfer, un peu ridicule alors qu'elle se voulait sûrement diaboliquement aguichante et inquiétante, ouvre un morceau dont on se demande ce qu'il fout là !
Ultra Faust est... la verrue de cet album. Et pas une petite verrue ! 06:20 mn qu'elle dure la verrue ! Ce morceau qui me brouille l'écoute n'est ni bon, ni vraiment mauvais mais il détonne complètement. On se demande quel est le but de The Crown avec ce morceau dont rien ne se dégage à part une impression brouillonne et ennuyeuse. Un morceau dispensable sans intérêt.

Heureusement qu'arrive Glorious Hades, morceau qui alterne rythme lourd de menace et soli de guitares bienvenue dans cette ambiance de Légion des Damnés.
Full Metal Justice me ramène à ce qui fait les fondamentaux de la formation : battements d'enclume et guitares ultra rapides sur voix hargneuse, suivi d'un Scandinavian Satan qui appelle au headbanging.

Devoid of Light est comme un glissement progressif du plaisir, d'abord léger à l'oreille avant de partir en vrilles guitaristiques. Retour au mid tempo avec We drift on aux sonorités parfois en mode ballades médiévales qui donnent à ce morceau très agréable un peu d'oxygène. 

Beyond the Frail renoue avec des blasts furieux et des riffs mélodieux avant de reprendre sa marche implacable de brutalité, pour finir sur une note toute légère avant un Absolute Monarchy qui conclut cet album en forme de massacre impitoyable de vitesse et de lourdeur comme les Suédois savent si bien les conjuguer. Une brutalité mélodique, ça parait antinomique mais c'est le cocktail final que nous offre The CROWN. Un cocktail Molotov.

Crédit : Patrik Skoglow Photography

C'est du très bon The CROWN que mes oreilles viennent de se prendre car tous les ingrédients y sont : chant parfait, guitares affûtées et insolentes parfois de légèreté dans cette atmosphère de conquête, batterie et basse à l'unisson pour des pulsions malsaines qui portent au massacre, bref, une bonne cuvée.

Sauf que dès les premières secondes l'impression d'avoir de la flotte dans les oreilles ne m'a pas quittée ! Le côté épique de cette chevauchée est complètement étouffée, comme placée sous cloche à fromage. Et pourtant cette galette sort des studios Fredman ! C'est la grosse déception en ce qui concerne Royal Destroyer qui du coup perd en agressivité en écrasant littéralement les instruments.

Pour ses trente ans de carrière The CROWN ne s'est pas vraiment mouillé en nous proposant un death thrash melodic comme il sait le faire. Pas de prise de risque (à part la verrue) et du coup pas de déception. Mais pas de quoi faire les pieds au mur non plus. Juste le plaisir simple d'écouter un bon metal couillu et c'est déjà pas mal !

Ma note : 16/20

 

            

 

 

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