30 Juin 2020
Palimpsest, leur cinquième album, est sorti le 18 juin, légèrement retardé suite à des problèmes vocaux et familiaux. Mais le soutien de Spinefarm Records et la solidité du groupe ont surmonté ces difficultés pour que l'album voit finalement le jour.
Dès les premières mesures de The Migrant Mother, même en ne connaissant pas la carrière du groupe, on sait tout de suite qu'on prend rendez-vous avec la virtuosité. Je vous préviens, vous avez 11 secondes de répit avant que ça démarre en trombe !
Attachez votre ceinture, ce n'est que le début !
Avec le titre The Canary on démarre là encore sur les chapeaux de roues mais une partie plus instrumentale, un intermède un rien opéthien vient calmer [un peu] le jeu.
Je ne vous ferai pas une analyse titre par titre mais ces deux premiers titres annoncent la couleur de l'ensemble de l'album.
Sur les 13 morceaux Protest the Hero étale son talent foisonnant dans des compositions complexes où se mêlent des riffs complètement échevelés, des plages mélodiques chiadées, le tout à un rythme quasi infernal !
La palette vocale de Rody Walker est impressionnante dans ses variations, passant du chant mode heavy metal au grawl death en faisant un saut dans un registre plus punk.
Luke Hoskin (lead guitar), Tim Millar (guitare rythmique) assurent à un rythme étourdissant avec des riffs acérés, rapides et foutrement précis. Cam Mc Lellan à la basse et Mike Ieraldi aux fûts appuient leurs petits camarades avec la même précision chirurgicale.
Dans ce déferlement de vitesse et de dextérité, pour nous éviter la rupture d'anévrisme, quelques aires de repos (trop courtes) sont aménagées (Harborside, Moutainside et Hillside) soit moins de 4 minutes pour reprendre son souffle.
The Rivet vient conclure cet album avec majesté grâce à des orchestrations profondes et un rythme légèrement moins soutenu.
La densité de cet album est sa force mais peut aussi être sa faiblesse tant le nombre d'informations envoyées au cerveau est élevé. J'avoue qu'à la première écoute j'ai été un tantinet déroutée et j'ai interrompu la première écoute à l'issue de The Fireside. Il m'aura fallu deux écoutes pour savourer cet album qui s'avère au bout du compte accessible, accrocheur mais sans concession. C'est un album qui se mérite.
Si j'avais un bémol à mettre, ce serait peut-être sur la prod qui étouffe un peu l’acuité des guitares.
Ma note : 19/20
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