30 Décembre 2019
Autant vous rassurer tout de suite : l'art work de la pochette n'est vraiment pas à la hauteur du contenu de l'album ! Entre couleurs pisseuses et montage à la va-comme-j'te pousse, il est carrément dégueu !
L'intro L'Autrier m'en aloie nous plonge dès les premières notes dans une atmosphère purement médiévale avec une harpe claire mais dès le deuxième titre Ceres in Emerald Stream on rentre dans le vif du sujet avec des riffs lourds et un chant pur black metal. Mais on reste dans un rythme très enlevé, presque festif.
L'instrumental Palästiniated sonne comme une odelette et évoque les ménestrels en quelques châteaux isolés où s'ennuient de gentes dames à hennin.
Avec The Palms of sorrowed Kings et Morrigan on revient aux sonorités d'un black metal mélodique et enlevé mâtiné toujours de ce rythme médiéval enlevé où riffs précis, batterie percutante et voix éraillées d'outre-tombe s'entremêlent.
Tout au long des 12 titres que comporte cet album Obsequiae joue habilement sur ce mélange savamment dosé, harmonieux et épique par moment, qui s'écoute avec plaisir.
Les variations de rythme, les chœurs, les voix black et claires, les instruments, tout est parfaitement dosé et c'est techniquement irréprochable. Le tout contribue à rendre le black metal d'Obsequiae accessible à un public que la brutalité du true black peut rebuter. On peut voir ça comme une qualité...
Personnellement c'est peut-être justement ce que je reprocherais à cet album qui comparativement à leur opus Aria of Verna Tombs me parait trop édulcoré, trop consensuel, moins malsain. Ici le médiéval prend nettement le pas sur le black metal.
Il n'en reste pas moins que The Palms of sorrowed Kings est un très bon album, techniquement et artistiquement bien foutu.
Ma cote : 16/20
Line up :
• Tanner Anderson : chants, guitare, basse
• Vincente la Camera Marino : harpe médiévale
• Eoghan Mc Clogskey : batterie