Metal extrême passion d'une profane
En ce mois de décembre 2002, cela fait un an presque jour pour jour que j'ai découvert le Metal.
Le mag Rock Hard ayant publié ma lettre, j'ai ainsi noué des contacts parmi les métalleux de France et de Navarre dont un, Hellfucker, truculent Marseillais qui me donne rendez-vous devant la Loco pour cette édition du Xmas festival 2002.
Je lui propose de lui envoyer ma photo mais il me répond que c'est inutile, il me reconnaîtra. Alors là, je ne vois pas comment !
Jusqu'à ce que je sorte du métro et le constat est immédiat : je suis la seule meuf à ne pas être accompagnée et, surtout, il est évident que je ne suis pas la plus jeune !
J'attends plus ou moins patiemment en retrait de la file d'attente quand un mec me hèle suffisamment fort pour couvrir le bruit du trafic, c'est dire si tout le monde profite de l'échange :
- Hé ! Toi !
- Heu... moi ? fais-je un peu ahurie
- Oui toi ! T'as pas l'impression que tu t'es gourée de concert, mamy ?! (rires des autres métalleux)
Depuis ma naissance, je n'ai jamais été réputée pour ma diplomatie ou la délicatesse de mon langage. Et la réponse fuse, aussi peu discrète que la prise à partie :
- Et toi, pauvre mec ! Si tu prends mon poing sur la gueule, tu crois que je me serai gourée de connard ?!!
Hilarité dans la file d'attente. Un mec hilare me rejoint, c'est Hellfucker "Tu comprends pourquoi j'étais sûr de te reconnaître ?".
Je comprends surtout qu'une fois encore je vais devoir me battre contre des préjugés à la con et m'affirmer dans cet univers macho !
Et je pars avec de sacrés handicaps : femme, quadra mais tendance bourrin (ma génération est heavy métal/hard rock), je crains d'avoir à affronter ce genre de situation moult fois !
Mais j'ai un gros atout : la foi !