22 Octobre 2019
Je compte parmi les fans de cet album qui m'a accrochée dès la première écoute.
On entre dans le vif du sujet avec une ambiance lourde qui introduit Wolf avant qu'éclate la rage de Matt Barlow dans un registre agressif maîtrisé. La rythmique est super efficace et ça blast avec mordant.
On calme le jeu avec l'intro de Damien, mystique et chœurs "divins" annoncent l'arrivée du fils maudit mais ce n'est que pour mieux nous préparer à un déferlement de brutalité avec une basse lourde et violente. Neuf minutes de bipolarité sonore et quasi biblique avec une ambiance particulièrement sulfureuse à la 4ème minute et une sortié entêtante comme le tic tac d'une horloge.
Voyage dans le Londres victorien, à Whitechapel, sur les traces d'un des plus célèbres serial killers, Jack l'Éventreur. Aucune préparation : on taille dans le vif avec ce morceau plus rapide. Guitares acérées comme des scalpels, batterie vive comme la panique, on reprend à peine son souffle à la 2ème minutes avant un hurlement de bête enragé de Barlow.
Ghost of freedom qui est un peu le hors sujet de ce concept album, est une plage mélodique qui vient apaiser la violence antérieureC'est bien fait mais dispensable à mon sens, en tout cas pas à cette place qui casse le rythme de la première partie.
Intro au rythme plus oriental annonçant le prêtre Im Ho Tep. Ce morceau mid tempo est plutôt bien foutu musicalement (belle nappe de guitares) mais il me laisse plutôt indifférente, manquant de souffle épique.
Rendez-vous plus musclé avec Jekyll and Hyde à la rythmique plus affirmée mais cassée à 02:40 par un break en demie-teinte et inutile à mon goût.
Nouveau changement d'ambiance avec Dragons Child, là encore plus "calme" que le début de l'album. La basse et la batterie donnent du corps à ce morceau et la guitare se fait plus mélodique mais là encore j'ai un peu de mal à être vraiment emballée même si c'est bon.
Rien à dire sur la cover de Transylvania car excepté un son plus lourd que l'original de Maiden, il est exécuté très fidèlement à l'original. Une plage 100 % musicale agréable où le groupe se fait plaisir.
Avec le titre Frankenstein, encore une fois loin d'être mauvais musicalement, c'est cependant le mot "frustration" qui me vient à l'esprit car je trouve ce morceau trop linéaire par rapport à la complexité du personnage.
Douceur, romantisme et guitare toute en mélodie pour ouvrir le chapitre à un des monstres les plus populaire de cette galerie : Dracula. Mais la douce rêverie amoureuse est rapidement interrompue par le hurlement de Matt Barlow et un bon gros riff qui vous tournent les sangs. La batterie et la basse reviennent en force sur un morceau nerveux, rapide mais avec une dose de lyrisme apportée par les chœurs bien dosés.
Clôture en apothéose avec Phantom of the Opera avec là encore un blast qui me réconcilierait presque avec l'opéra et des plages de claviers façon clavecin qui donnent une touche baroque à ce morceau. Mélodie et violence à peine contenue confère une vraie intensité dramatique à ce titre où le duo Matt Barlow / Yunhui Percifield fonctionne à merveille.
Alors certes, Horror Show n'est pas le meilleur album de tous les temps, ni même le meilleur d'Iced Earth mais il s'écoute avec beaucoup de plaisir, il est très bon musicalement.
Un de ses atouts majeurs est le chant impressionnant du grand Matt Barlow (qui reste dans mon cœur LA VOIX d'Iced Earth) qui passe du registre mélodique au registre furibard avec une facilité déconcertante.
Mon avis : 17,5/20
Formation :
• Jon Schaffer : guitare, mandoline et clavier
• Matt Barlow : chant
• Larry Tarnoski : guitare solo
• Steve DiGiorgio : basse
• Richard Christy : batterie