7 Décembre 2019
Quand je dis "dernier" comprenez "dans leur discographie".
Sorti en octobre 2018 From Ashes to Flames fait suite à Oblivion (2017) et Never Look back (2015). Et dès le premier titre, c'est une bonne surprise ! Ça sonne incontestablement indus mais avec une influence death indéniable.
Si la voix de Jennifer Gervais fait merveille, elle est efficacement appuyée par Damien Dausch (ex Absurdity, ex Blindness) à la guitare et au chant, Yann Roy également à la guitare, Xavier Guiot (ex Blindness) à la basse et Jackou Binder aux fûts.
Aux premières notes du titre éponyme From ashed to flames, on commence en douceur avec un son résolument indus jusqu'à ce que la machine accélère et que les guitares et la batterie se fassent plus lourdes, servant le chant guttural de Dam.
Le rythme s'accélère sur This is the end, presque dansant mais souligné par une batterie qui n'est pas là pour faire de la figuration. Repassant à la voix claire, Damien Dausch forme un duo très équilibré avec Jennifer Gervais dont la voix est parfaitement posée et maîtrisée. (mais ça ressemble beaucoup à un titre de Pain dont je n'arrive pas à me rappeler !)
Open your eyes passe en mode matraquage pour pour nous mettre la tête dans notre merde environnementale.
Si les premières notes de The Point of no Return vous fait croire que c'est parti pour une ballade de santé, oubliez ! Car là aussi Dust in Mind allie indus, sonorités à la Evanscence (en moins chiant) et brutalité maîtrisée avec une guitare qui sait aussi se faire très mélodique.
On redescend un peu en pression avec Day 0, tout en atmosphère où la voix de Jen se multiplie en une mélodie planante, juste le temps de nous reposer pour repartir de plus belle sur les morceaux suivants.
Le onzième et dernier morceau Grandma clôture l'album sur un rythme qui n'est pas sans rappeler les tambours amérindiens, comme un battement de cœur venu d'un autre âge, ponctuant les notes graves d'un piano et la mélopée de la chanteuse.
A ma grande surprise les 11 titres sont passés comme une lettre à la poste, sans une once d'ennui tant la formation alsacienne maîtrise le mélange des genres, des rythmes et des atmosphères.
Le professionnalisme des membres du groupe est servi par une production carrée qui met en valeur tous les instruments, dont la voix remarquable de Jennifer Gervais qui s'en sert sans effet superfétatoire. Les refrains sont efficaces et l'ensemble suffisamment inventif pour échapper à la mièvrerie.
♥ Ma note : 17,5/20