19 Octobre 2019
Fondé en 2009 à Tunis, le groupe Cartagena mêle les sonorités orientales à un metal sympho recherché, voire précieux comme les parfums d'Orient.
Sorti en 2018, leur 2ème album Roma Delenda Est en est la parfaite illustration sonore avec 9 titres à l'enchaînement déroutant pour nos oreilles européennes mais parfaitement raccord avec le thème de l'album : à l'âge glorieux de la grande cité de Carthage (l'éléphant de la cover renvoie a Hannibal et au guerres puniques contre Rome), un valeureux guerrier part à la quête des mélodies d'autres cultures et Roma Delenta est est le fruit de cette quête.
Sonorités celtes, orientales (Liu Heng), plages calmes (Peaceful sorrow) qui alternent avec des passages plus épiques aux riffs agressifs (Elephants and Wolves) : la complexité est au rendez-vous et Cartagena nous plonge totalement dans cette recherche initiatique aux sonorités foisonnantes.
Aux instruments habituels d'un bon groupe de metal s'ajoutent flûtes, flûte indienne, harpe et d'autres instruments ethniques que je n'ai pas identifiés.
On est au-delà du metal sympho, car pour moi on frise un metal progressif inspiré.
C'est vraiment bien fait, propre et également efficace car les mélodies de Cartagena nous plongent dans l'histoire.
Mais alors me direz-vous, c'est un album parfait ?
Pas loin mais il me manque quelque chose : une production plus pêchue pour renforcer le caractère épique de l'histoire d'une part et de la puissance dans le chant, trop "mignon" et "propret" pour des compositions de ce niveau et qui pêche vraiment dans les envolées lyriques.
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♦ Mon avis : 14,5/20