22 Novembre 2019
Je m'étais arrêtée sur le très bon Twilight of the Thunder et j'avoue que la première écoute de ce Berserker me laisse perplexe.
Pas de doute, c'est bien du Amon Amarth, le son est reconnaissable entre tous mais je me sens frustrée et pourtant, a priori, tout y est ou presque pour emporter mon adhésion. A moins que ce ne soit ce qui est en plus qui me dérange...
Fafner's Gold ouvre le bal avec un son acoustique qui débouche sur une mélodie à la Amon Amarth et un riff répétitif qui martèle mais sans vraiment me faire de bosse.
Crack the sky a comme un air de déjà entendu mais curieusement ne réussit toujours pas à me convaincre. Un riff propret mais qui sonne heavy...une batterie trop sage. Marteau sur enclume pour m'amener vers Mjolner, hammer of Thor. M'enfin ! bon okay, c'est bien joué mais plus heavy que death. A voir sur scène car là, vautrée sur ma banquette, ça me laisse de glace.
Shield Wall et surtout Raven's flight viennent fort à point pour me sortir de ma surprise hébétée et j'enquille sur un Ironside qui sonne comme un retour aux sources et me met des fourmis dans le cou. Retour à un rythme plus mid tempo avec The Berserker at Stamford bridge, qui là sonne vraiment heavy et je m'emmerde !
On revient aux fondamentaux amarthiens avec Skoll and Hati qui rappelle la bonne époque suivi d'un Wings of Eagle bien exécuté, rythmé, avec une petite envolée guitaristique que je trouve pour ma part tout à fait dispensable.
Je termine In the dark, morceau introduit par une orchestration très mélodique avec une petite touche de piano, qui alterne les changements de rythme et des riffs plus recherchés.
Pour fêter 25 ans de carrière, je m'attendais à du champagne mais je me retrouve avec du mousseux !
Amon Amarth nous avait habitués à un death certes mélodique mais qui envoyait du bois et vous percutait l'estomac. Que les Suédois aient décidé de marquer un tournant dans leur carrière, soit, on suit... ou pas.
Berserker n'est pas un mauvais album, loin s'en faut : la production est correcte, mais il manque ce qui a fait d'Amon Amarth une machine de guerre, la puissance. Une batterie atone, des guitares trop en retrait et, même si le chant de Johan Hegg est toujours aussi impressionnant, il manque de hargne, et pire ! de conviction.
Le tournant musical des Suédois, qui aurait pu être pris sur les chapeaux de roues, est négocié en "bon père de famille". Dommage pour les fans de la première heure...
Ma cote : 13/20